Introduction. Cette page brosse un rapide panorama des différentes radios existant en France : année de création et programmes diffusés sont ici détaillés. L'objectif de cette présentation consiste à rapidement appréhender le paysage de la FM en France. Nous renseignons, soit de l'ensemble des fréquences pour les réseaux multi-villes, soit des fréquences dans les plus grandes agglomérations pour les réseaux nationaux, ainsi que le canal d'écoute sur la Freebox. Pour connaître les fréquences de diffusion dans les autres villes, reportez-vous au moteur de recherche mixture.fr (recherche par ville). La France compte un grand nombre de réseaux nationaux, certains couvrant la totalité du territoire (une quinzaine), d'autres présents uniquement dans les grandes villes (une vingtaine de réseaux thématiques multi-villes développés dernièrement à la faveur d'un plan d'optimisation de la bande FM 2006–2011).

Diffusion en AM et monopole d'Etat. Des premiers essais de radiodiffusion dans les années 1920 jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, la France a compté plusieurs stations publiques (Paris PTT, Poste de la Tour Eiffel, Radio Paris) et privées, tant nationales (Poste de l'Ile-de-France, Poste Parisien, Radio 37, Radiola, Radio Cité, Radio LL, Radio Vitus) que régionales (Radio Agen, Radio Béziers, Radio Bordeaux Sud-Ouest, Radio Juan-les-Pins/Côte-d'Azur/Méditerranée, Radio Lyon, Radio Mont-de-Marsan, Radio Montpellier, Radio Nîmes, Radio Normandie, Radio Toulouse), qui émettaient sur les bandes AM (grandes ondes et ondes moyennes). En raison du comportement de certains postes en zone sud pendant l'époque de l'occupation (compromissions avec l'ennemi pour préserver les intérêts financiers, les radios privées étant interdites en zone nord), un monopole d'Etat de la radiodiffusion a été décrété au sortir de la seconde guerre mondiale : de nouvelles radios privées ont alors implanté leurs émetteurs dans les pays frontaliers (Allemagne, Andorre, Luxembourg, Monaco). Se reporter au site suivant (complet et très bien documenté) pour de plus amples informations sur cette période : 100 ans de radio.

Expérimentations et libération de la bande FM. Les premières radios sont apparues sur la bande FM au milieu des années 1950, d'abord avec le « Programme spécial en Modulation de Fréquence » diffusé à Paris en 1954 sur 99,0 MHz, puis avec « Culture française Club d'Essai » diffusée de 1955 à 1959 (Paris 96,1 MHz et Strasbourg 95,0 MHz) devenue « France IV Haute-Fidélité » de 1960 à 1963 et remplacée en décembre 1963 par « France Musique ». A Monaco, RMC commence à émettre en FM sur 93,5 MHz en 1960. D'autres réseaux publiques existaient sur les bandes AM (grandes ondes et ondes moyennes) et ont fait leur apparition sur la bande FM au début des années 1960 : « France I - Paris Inter » et « France III - National » respectivement devenues « France Inter » et « France Culture » en décembre 1963. Au milieu des années 1960 était également diffusé en FM le programme « AFN Europe » dans les garnisons américaines stationnées en France. Les premières radios pirates ont fait leur apparition à la fin des années 1970. En effet, la France a fait l'objet d'un monopole d'Etat de la radiodiffusion jusqu'en 1981, année à partir de laquelle François Mitterrand a été élu à la présidence de la République et dont la libération de la bande FM faisait partie de son programme électoral. Afin de réguler l'explosion du nombre de radios en France a été créée la Haute Autorité chargée de délivrer les autorisations d'émission.
— A partir de 1986, année où le haut de la bande FM (104-108 MHz) est libéré par l'armée, les radios périphériques (Europe 1, RMC et RTL) accèdent à la bande FM, soit sur des fréquences obtenues par appel à candidatures (RTL sur 104,3 dans la moitié nord, Europe 1 sur 104,7 dans la moitié nord, RMC sur 104,3 dans la moitié sud, Sud Radio sur 104,7 dans le sud-ouest), soit par reprise de radios locales (RMC sur 103.1 FM à Paris).

Apparition des réseaux nationaux. La Haute Autorité, mise en place par la Gauche en 1983, est remplacée en 1988 par la CNCL (Commission Nationale de la Communication et des Libertés), la Droite obtenant la majorité en 1986 lors des élections législatives et conduisant à la mise en place d'un gouvernement de droite. Durant ce mandat, de nombreuses radios locales ont disparu de la bande FM (par la non reconduction de leurs autorisations sans motivation clairement justifiée – très peu de stations ayant perdu leur fréquence en 1988 la recouvreront en 1992 (Triangle FM à Saint-Quentin-en-Yvelines est cependant dans ce cas là) –, ce qui conduira la CNCL à sa perte) tandis qu'apparaissent les périphériques (Europe 1, RMC, RTL, Sud Radio) et que se développaient les premiers réseaux nationaux musicaux (CFM 89, Chérie FM, Chic FM, Europe 2, Fun Radio, Kiss FM, Maxximum, Métropolys, Nostalgie, NRJ, Pacific FM, Radio Classique, Skyrock).
— La CNCL est alors remplacée par le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) en 1992, toujours en activité aujourd'hui. En 1993, la délivrance de nouvelles autorisations au secteur privé conduit Radio France a ouvrir de nombreux réémetteurs locaux, là où les émetteurs régionaux de forte puissance se trouvaient brouillés par les émetteurs privés.
— A partir de 1997 se développent des méthodes de dumping financier ; des réseaux nationaux ont ainsi ouvert des décrochages locaux en bradant les tarifs des publicités locales (ayant une force financière leur permettant de tenir, force financière que n'avaient pas les radios locales ou régionales). Ne pouvant tenir financièrement avec moins de recettes, des radios locales et régionales privées ont été contraintes de fermer, les fréquences ayant ensuite fait l'objet d'une réattribution, pas forcément auprès d'autres radios régionales mais de radios nationales...
— L'année 1997 voit l'arrivée du programme « La Radio du Rire » sur un grand nombre de fréquences en France, le programme étant repris par de nombreuses radios régionales ou locales parfois en difficultés financières (RVS avec 17 fréquences de forte puissance en Normandie, Alligator à Montpellier, Presqu'île FM et ses 5 fréquences autour de l'estuaire de la Loire, Bleu Marine et ses 3 fréquences en Bretagne Sud, Radio Service en PACA, Sweet FM en Essonne, Euterpe au Mans, etc.). Les autres stations nationales ayant construit leur réseau en participant aux différents appels à candidatures successifs voient d'un mauvais œil cette extension soudaine. Les radios régionales sont alors contraintes d'abandonner la reprise du programme ; étant en difficultés financières, elles disparaissent, leurs fréquences étant réattribuées pour une bonne part aux radios nationales (sur les 17 fréquences de RVS, 13 reviennent à des radios nationales et 4 seulement à des locales ou régionales : Art Libre à Fécamp, Cocktail FM à Caen, Cristal à Evreux, et Résonance à Saint-Valéry-en-Caux).
— A partir de 2006, soit quinze ans après la délivrance des autorisations d'émission par le CSA (une autorisation étant délivrée pour 5 ans, reconductibles deux fois hors appel à candidatures), une replannification de la bande FM est opérée en France, conduisant à dégager de nouvelles fréquences d'émission ; ce nouveau plan permet de conforter la présence des radios existantes, tant nationales que régionales ou locales. Elle voit également l'apparition de nouveaux réseaux soit par création (La Radio de la Mer, Parenthèse Radio), soit par le développement de radios locales existantes (Jazz Radio, Latina FM, Oüi FM, Radio FG, Radio Nova, TSF Jazz).
Se reporter au site suivant pour de plus amples informations sur cette période : SchooP.

Pour les réseaux thématiques, toutes les fréquences sont indiquées (généralement une vingtaine d'émetteurs), en revanche seules les fréquences dans les principales agglomérations sont indiquées pour les radios nationales. Le canal d'écoute sur la Freebox est également indiqué pour les radios disponibles.

Radio numérique. En France, la radio numérique reste à l'état de projet sans lancement commercial réel. Les raisons qui expliquent le retard accumulé par rapport aux autres pays européens sont multiples. Au-delà des tergiversations gouvernementales sur le choix de la norme technique (le T-DMB utilisé pour la télévision mobile en Corée du Sud plutôt que le DAB+ comme partout ailleurs en Europe, une évolution vers cette norme est rendue possible au niveau législatif depuis 2014), la principale raison demeure l'absence de volonté réelle des opérateurs en place pour lancer ce nouveau mode de diffusion. Les anti-radio numérique mettent en avant l'obsolescence du mode diffusion (un nombre de fréquences limité) et militent en faveur de la radio sur IP (typiquement au moyen d'applications telles que TuneIn Radio sur iPhone/iPad).

Il existe deux bandes pour la radio numérique :

Pour un aperçu de l'offre disponible par pays, voir http://www.wohnort.org/dab/

Un appel à candidatures a été lancé le 26 mars 2008, relancé le 12 avril 2012 après que les principaux acteurs de la radio FM eurent renoncé à se lancer dans l'aventure de la radio numérique. Le 2 octobre 2012, le CSA a sélectionné les opérateurs suivants pour les zones de Paris, Marseille et Nice (mise-à-jour : décembre 2014). Chaque bloc permet la diffusion de 9 radios à temps plein (davantage en temps partagé). Des expérimentations sont également en cours sur Lyon et Nantes. Le lancement officiel de la RNT dans les trois zones initiales a eu lieu en juin 2014.

L'absence des grands acteurs de l'audiovisuel (à commencer par Radio France, ainsi que les groupe RTL, Lagardère et NRJ), les choix techniques (norme T-DMB, puis DAB+) et l'absence de vision à long terme (quelles radios encore présentes dans 2 ans, des autorisations accordées en bande III uniquement) n'incitent pas à investir dans de nouveaux équipements de réception numérique (bandes L et III ou bande III uniquement ?).

Radios généralistes

Nationales

La France compte quatre radios nationales généralistes : une station publique (France Inter) et trois stations privées dites « périphériques » car créées à l'époque du monopole publique de la radiodiffusion avec des émetteurs implantés en périphérie du territoire français (Europe 1 en Allemagne, RMC à Monaco, RTL au Luxembourg) et diffusant sur la bande AM (grandes ondes entre 153 et 279 kHz, et ondes moyennes entre 531 et 1602 kHz). Les stations périphériques sont apparues sur la bande FM à partir de 1986 (exception faite de RMC émettant en FM sur une fréquence monégasque depuis 1960), année à partir de laquelle la bande 104–106 MHz a été ouverte (raison pour laquelle on trouve ces trois stations majoritairement dans cette gamme de fréquences avec, pour la moitié nord RTL sur 104.3 et Europe 1 sur 104.7, et pour la moitié sud RMC sur 104.3 et Sud Radio sur 104.7).

Depuis le début d'année 2011, la station musicale publique Le Mouv' s'est transformée en radio généraliste visant un public jeune (en réalité jeunes adultes). A la rentrée 2012, la station s'est néanmoins réorientée vers un format musical à tendance électro/rock alternatif aux musicales privées.

Régionales

Communautaires

Radios d'information

Il s'agit de radios dont les programmes sont essentiellement ou exclusivement axés autour de l'actualité et de l'information, soit comme fil d'information en continu (BFM Business, France Info), soit comme analyse à froid de l'actualité (France Culture, RFI).

Radios musicales

Musicales hits

Il s'agit des radios musicales dont la programmation repose avant tout sur les hits du moment (format top 40) éventuellement complétée par quelques standards internationaux.

Musicales jeunes

Stations musicales visant un public jeune en orientant leur programmation musicale vers d'autres formats que les hits.

Musicales jeunes adultes

Musicales contemporaines adultes

Stations musicales orientées vers les standards internationaux et français des années 1990 et 2000 (pop, ballades, soft rock), agrémentées de quelques hits du moment, elles visent un public adulte 25–55 ans. Ces radios se structurent autour de leur morning, présenté par des animateurs phares de la station. Appartenant à différents groupes médiatiques, la programmation musicale de ces stations est assez proche l'une de l'autre, avec une programmation constituée de valeurs sûres, assez répétitive... Certaines fréquences de ces stations opèrent un décrochage régional, généralement entre 12h et 16h, qui n'a bien souvent de régional que le nom.

Autres musicales adultes

Musicales classique et jazz

 

Radios disparues

Une section consacrée à quelques unes des radios disparues, sélectionnées pour l'originalité du projet qu'elles véhiculaient. L'année 2006 a marqué le coup d'envoi d'une replanification partielle de la bande FM (correspondant comme indiqué plus haut au terme des 15 ans des premières autorisations délivrées par le CSA en 1991). A cet effet, de nombreuses fréquences ont été dégagées dans les différentes régions de France. Certains nouveaux projets, parfois audacieux, ont été tenté et ont obtenu un petit nombre de fréquences. Malheureusement pour ces nouveaux entrants, les conditions économiques ne leur ont pas permis de leur laisser le temps de s'installer et de se faire connaître, ayant pour conséquence une mise en liquidation judiciaire de la société.

Une expérience de renouveau de la bande AM a été tentée par le CSA à partir de 2003 en lançant un appel à candidatures sur quelques fréquences AM libérées par Radio France dans les différentes régions. Les autorisations sont délivrées en juillet 2003 mais les stations ne démarreront réellement leurs émissions que bien plus tard (parfois en 2005). Ces expériences n'auront cependant pas tenue, conduisant à un arrêt définitifs des nouvelles stations au bout de quelques mois ou des fréquences AM pour les stations existant également en FM. Parmi les raisons ayant conduit à ces arrêts, citons le manque d'habitude des français pour la bande AM, l'offre déjà riche sur la bande FM n'incitant pas à aller sur la bande AM pour trouver une offre alternative, et enfin, la pollution de la bande AM par de nombreux émetteurs étrangers rendant impossible l'écoute des fréquences françaises dès la fin de la journée.

En 2011, il ne subsiste plus qu'un seul émetteur en service sur la région parisienne : France Bleu 107,1 sur 864 kHz (un émetteur de 300 kW émetteur en stéréo C-Quam, mais la radio est également diffusée en FM sur 107,1). La diffusion de RFI Radio France Internationale (programme multilingue) sur 738 kHz (4 kW) a pris fin en 2010 (seule possibilité pour l'écouter désormais : Internet) et celle de FIP sur 585 kHz (5 kW) a pris fin en janvier 2011 (elle reste diffusée en FM sur 105.1). Ailleurs en France, on trouve encore France Info (711 792 837 945 1206 1242 1377 1404 1494 1557) et France Bleu (1278 1404 1494). Radio Orient (1350 1602) est la seule radio privée continuant d'émettre sur la bande AM, il faut dire que son émetteur de Nice – autorisé à 100 kW utilisé à 10 kW – lui permet de couvrir le Maghreb. Cette tendance de désertification de la bande AM s'accélère, y compris ailleurs en Europe : au Royaume-Uni, même la diffusion du World Service de la BBC sur le 648 kHz a pris fin début 2011.

Radios par ADSL

Les boîtiers d'accès à internet (offre triple play ou « box ADSL ») permettent d'écouter la radio, soit depuis sa télévision (via un menu déroulant accessible depuis un canal particulier, le 199 sur la Freebox), soit en reliant la box à une chaîne Hi-Fi permettant l'écoute de la radio sans passer par la télévision (radio numérique sur la Freebox HD, en dégroupage total). Nous indiquons dans cette section la liste des radios qu'il est possible de recevoir via la Freebox. Nous n'avons pas connaissance d'un système équivalent chez les autres opérateurs.

Grilles de programmes

Pour les grilles actuelles et passées des différentes stations listées ci-dessus, se reporter au site http://radio-scope.fr/grilles/index.htm

 

Last modified: Sat Dec 27 23:30:25 CET 2014